Le m2 sans jamais s’essouffler car automatisé

Le premier funiculaire d’Europe est inauguré le 15 mars 1877 par la compagnie du chemin de fer Lausanne-Ouchy. Celui que les usagers nommeront rapidement La Ficelle relie les rives du lac Léman et ses bateaux commerçants au quartier du Flon devenu marchand. Le Grand-Pont, qui s’appelle alors Pichard, s’élève sur une double rangée d’arches qui seront en partie comblées par les tonnes de terre évacuées lors de la construction du funiculaire. Entre la gare et le Flon, une seconde ligne est rapidement développée. Il faut attendre 1987 pour que les anciennes réflexions d’un prolongement se ravivent. Deux hypothèses sont étudiées : l’une en direction de la Blécherette et l’autre pour desservir le CHUV avec un prolongement possible jusqu’à Epalinges.

La deuxième proposition est retenue. Les vaudoises et les vaudois la soutiennent lors d’une votation populaire en 2002. La Ficelle, après 128 ans d’activité laisse sa place à un métro automatique, sur pneus et sans conducteur dans la rame : le m2.

Entré en service en octobre 2008, le m2 a révolutionné la mobilité lausannoise, transformé la ville, « aplani » ses pentes, raccourci les distances et rapproché les gens. Le premier métro automatique de Suisse, le plus pentu au monde, a constamment évolué pour gagner en performance : capacité, fréquence et automatismes ont été améliorés. L’avenir du m2 s’appelle aussi m3. Son développement y est fortement lié. De la gare au Flon, le m3 empruntera la station et le tracé actuels du m2, tandis que le m2 circulera dans un nouveau tunnel à double voie jusqu’au Flon. Ensemble et avec des cadences élevées, les métros m2 et m3 pourront transporter deux fois plus de voyageurs par heure et par sens entre les deux pôles d’échange multimodaux que sont la gare CFF et la gare du Flon. Dans une seconde étape, le m3 sera prolongé en direction du plateau de la Blécherette. Avec ses stations Chauderon, Beaulieu, Casernes et Plaines-du-Loup, il desservira efficacement les quartiers existants et en développement au nord de la ville ainsi que le stade de la Tuilière. La place Chauderon deviendra un nouveau pôle d’échange entre les bus à haut niveau de service, le LEB et le métro.

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