Une exposition à l’image de son histoire
125 ans traversés en commun
Les transports publics de la région lausannoise façonnent depuis 125 ans la vie des Lausannoises et des Lausannois. Acteur et accélérateur de l’évolution du territoire dans lequel ils opèrent, les tl ont permis d’accompagner Lausanne et sa région dans ses mutations démographiques, économiques et sociétales. Articulé autour de jeux de mots qui reprennent les initiales de l’entreprise, ce travail de mémoire illustre le rôle moteur des transports publics dans le cheminement du temps. Depuis 125 ans au service des clients, des collectivités et à l’aube des grands défis qui attendent la mobilité, les tl tracent les lignes d’un futur commun, confortable et responsable. Toujours là pour vous.
L’exposition des 125 ans est à découvrir à la station du Flon sur les façades du centre de clientèle et dans la station ainsi que dans la station d’Ouchy-Olympique de octobre à janvier.
Crédit photographique :
Sauf indication autre, les photographies utilisées lors de cette exposition sont à mettre au crédit du Musée Historique de Lausanne et aux archives des Transports publics lausannois.
1. Têtes en l'air
1930 : Des bus décapotables sont mis en service.
En perpétuelle quête d’innovation technologique
Depuis 125 ans, les tl anticipent les besoins de mobilité et s’adaptent aux évolutions et usages de leurs client.e.s voyageur.euse.s. Du premier funiculaire pour relier Ouchy à la gare et au centre-ville en 1877, à la pose des premiers rails de tramway en 1896, à l’introduction d’une des premières lignes de trolleybus modernes d’Europe en 1931, le réseau de transports n’a cessé d’évoluer. Du premier funiculaire pour relier Ouchy à la gare et au centre-ville en 1877, à la pose des premiers rails de tramway en 1896, à l’introduction d’une des premières lignes de trolleybus modernes d’Europe en 1931, le réseau de transports n’a cessé d’évoluer.1964 marque la fin de l’ère du tramway au profit du trolleybus et de l’autobus mieux adaptés à la topographie lausannoise. En 1991, inauguration du TSOL (Tramway Sud-Ouest lausannois) - devenu le m1. En 2008, la mise en fonction du m2 marque un renouveau avec la première ligne de métro automatique sur pneus de Suisse. 2020 a vu l’arrivée des « superbus », des trolleybus plus grands, à double articulation, 100% électrique. Le Flon est aujourd’hui un important pôle d’échanges : bus, LEB, m1, m2 et bientôt le m3. A l’horizon 2026-27 et après cinq ans de travaux, le tramway fera son grand retour à Lausanne avec sa future ligne qui reliera l’Ouest lausannois. A travers le temps, les tl se sont investis pour réduire l’empreinte carbone liée à la mobilité et améliorer la qualité de vie de l’agglomération. Les lignes aériennes, partie visible du vaste réseau électrique, rechargent les trolleybus. Les tl visent un parc de véhicules éco-responsables à 100% d’ici à 2030. Les voitures de service électriques et l'arrivée d'une nouvelle génération de bus à batteries en 2022 marquent ce virage technologique et contribuent à la stratégie de décarbonation déjà bien amorcée.
2. Transport du lait
1938 : Le tramway servait au transport du lait entre la campagne et la laiterie centrale située à Bercher.
Une place économique bien desservie
Les transports publics lausannois ont contribué à l’essor économique de toute l’agglomération. Le Flon était à l’origine une vallée naturelle bordée de coteaux de vignes irrigués par la rivière dont la force alimentait moulins, scieries et tanneries. Le Flon servait de plaque tournante pour le transport et le commerce des marchandises. Grâce à la Ficelle, l’ancêtre du m2, qui renforce le lien entre le port d’Ouchy, la gare centrale de Lausanne et la zone des entrepôts du Flon, l’activité commerciale s’intensifie dès la fin du XIXe. Ce haut lieu d’échanges durera près d’un siècle. Les tl sont à l’origine d’un système de transbordement de marchandises sous forme de monte-charge de wagons entre la plaine du Flon et la place Bel-Air. Vers 1889, l’usine Nestlé sise à Bercher engendre beaucoup de trafic, les tl assurant le transfert du lait sur le réseau national. Après la fermeture de l’usine et bien plus tard, en 1938, le transport de boilles de lait reste néanmoins courant sur les lignes de tramways vers la centrale laitière de la rue Saint-Martin. Noyau central de l’économie lausannoise, la place Saint-François représente l’autorité financière avec ses banques, mais aussi La Poste, l’église, des bâtiments qui en imposent. C’est en 1896 que le premier kiosque de Saint-François voit le jour. La place occupe un emplacement stratégique pour les transports publics, aujourd’hui encore. Plus à l’Ouest, la région connaît un essor important. Symboliquement, il se développe là où le dernier tramway a circulé en 1964.
3. Total look
De tout temps l’humain est au coeur des métiers des transports publics.
Vivre l’expérience collaborateur.trice.s tl
L'entreprise tl, c'est plus de 180 métiers, 1600 collaborateurs et collaboratrices, dont 54 jeunes professionnel∙le∙s en formation. Ensemble, ils font fonctionner un réseau de 43 lignes parcourant plus de 16 millions de kilomètres annuels et transportent chaque jour plus de 330'000 client∙e∙s. Depuis 125 ans, les effectifs des tl poursuivent une croissance continue :
1896
1946
1973
2008
2011
2020
103
493
743
996
1106
1647
En tant qu’entreprise formatrice de premier plan dans la région lausannoise, les tl accordent une grande importance à la transmission du savoir et des compétences. Toujours plus nombreuses aux tl, les femmes exercent, entre autres métiers, celui de conductrices depuis 1973. La richesse des métiers ne cesse de croître. A ce propos, saviez-vous que les tl ont créé un nouveau métier à la mise en service du métro m2 en 2008 ? Les ITSQ (Intervenants Terrain Sécurité Qualité) assurent la sécurité dans le m2 : du contrôle de la ligne à sa mise en service tôt le matin, en passant par les dépannages et réparations divers durant la journée. Premiers sur les lieux, ils se déplacent le long de la ligne et en profitent également pour assister et renseigner les voyageur.euse.s.
4. Tourisme latin
Les itinéraires d’excursions proposés par les tl dans les années 30 ont emmené les voyageur.euse.s jusqu’aux portes du Colisée à Rome.
Partenaires de vos loisirs d’autrefois et de toujours
Aujourd’hui, le métro relie les lieux de vie et de loisirs. Ouchy appelle à la détente, au sport, à la baignade mais aussi à la culture avec le Musée Olympique ou la contemplation de monuments historiques à l’instar du Château d’Ouchy. Dire qu’à la fin du XIXème siècle, l’entrepreneur Jean-Jacques Mercier pressentait déjà le potentiel touristique du lieu et rachetait le château d’Ouchy pour y construire un hôtel. Quant au centre-ville de Lausanne, l’offre culturelle n’est pas en reste avec ses nombreux musées dont le fameux pôle muséal Plateforme 10, ses théâtres et cinémas et une animation trépidante de jour comme de nuit avec ses innombrables restaurants et lieux de divertissement. Pour les amoureux de nature et sports outdoor, le dépaysement commence à la station m2 des Croisettes grâce à un accès direct aux forêts verdoyantes propices aux randonnées, VTT et pistes de ski en hiver. En 1945 déjà , les tramways emmenaient les Lausannois.es profiter des joies de la glisse au Chalet-à -Gobet. Par le passé, les tl faisaient même voyager leurs passager.ère.s vers des contrées plus lointaines. En 1930, les tl se diversifient et créent de nouveaux services dont des courses particulières proposées aux sociétés sportives, aux pensionnats, et autres associations et même un service de location de bus pour les mariages. A la même époque, les tl développent un service d’excursions qui emmène les habitant.e.s lausannois.e.s dans les hauts lieux touristiques suisses mais aussi français et italiens parmi lesquels la course des trois cols (Grimsel, Furka, Susten) en Suisse, la Côte d’Azur, la Provence, la Savoie en France et Rome, destination-phare du « grand tour » d’Italie.
5. Trouver l’âme sœur
Dans les années 30, des bus peuvent être loués pour des événements privés ou publics.
De tout temps, un axe stratégique fort
La « Ficelle », ancêtre du m2, est le premier funiculaire de Suisse et parmi les premiers chemins de fer métropolitains au monde. L’axe vertical Lausanne-Ouchy est inauguré en mars 1877 et s’ajoute ainsi à l’axe historique qui relie l’Est à l’Ouest lausannois. C’est l’industriel visionnaire Jean-Jacques Mercier qui a vu tout l’intérêt de cette liaison entre le port d’Ouchy, la gare de Lausanne et le Flon. Pour ce faire, la vallée entre la ville et le lac est comblée avec les matériaux issus des excavations du chantier de la Ficelle. Son mécanisme est actionné par des pompes alimentées par les eaux du lac de Bret. Le convoi de marchandises s’organise et tout un réseau de rails permet l’acheminement des wagons entre les quais de déchargement des bateaux et la gare d’Ouchy. L’activité commerciale s’intensifie dès la fin du XIXe siècle. Le transport de voyageurs se développe en parallèle. Dans les années 1950, la Ficelle arrive à bout de souffle et se transforme en chemin de fer à crémaillère, le LO (Lausanne-Ouchy). C’est en 1959 que l’appellation « métro » se fait entendre pour la première fois. L’idée de prolonger la ligne Lausanne-Ouchy date des années 1960. Des études concernant le tracé sont menées dès 1987. C’est en 1997 qu’est annoncé le remplacement de la crémaillère par un métro sur pneumatique et tout automatisé. Le LO deviendra le m2 avec sa mise en service en 2008. Une décennie plus tard, le m2 transporte près de 33 millions voyageur.euse.s chaque année.
6. trôner sur le lac
Septante-huit cabines à quatre places ont transporté en moyenne 6000 voyageurs par jour lors de l’Expo 64.
Les tl accompagnent les grands événements
Partenaires historiques des événements culturels, économiques ou sportifs, les tl ont toujours mis un point d’honneur à transporter leurs publics. Que ce soient les fans des Pink Floyd, les spectateurs de la Nuit des Musées, les visiteurs du Comptoir suisse, les conductrices et les conducteurs se rappellent des bus pris d’assaut à la sortie des trains en gare de Lausanne ou à la fin des spectacles au stade de la Pontaise. Les tl font même planer leurs passager.es lors de l’exposition nationale de 1964, en assurant un service spécial de télécabines à Ouchy. 125 ans plus tard, les tl sont toujours là et sont de toutes les fêtes lausannoises
Les tl fidèles aux rendez-vous sportifs
Athletissima, les 20 KM de Lausanne, le marathon de Lausanne, les tl transportent les sportifs, les supporters, les organisateurs et bénévoles pour faire vivre des moments forts en émotions comme lors de la Coupe du monde en 1954 et Gymnaestrada en 2011. Les nouveaux écrins que sont la patinoire de la Vaudoise Arena et le stade de football de la Tuilière accueillent les fans du LHC et du Lausanne-Sport. On refait les matchs dans les bus ou les métros avec des étoiles dans les yeux. Même la flamme olympique a pris le bus lors des récents Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2020 !
7. toujours la
Les tl facilitent l’accès au savoir
Tout comme il tient à cœur aux tl de former la relève, une des missions de l’entreprise est de desservir les lieux professionnels, les pôles d’études ainsi que les grandes écoles. Lausanne attire des étudiants du monde entier de par la qualité de son tissu académique. Le réseau de transports, notamment la ligne du m1, a donc évolué en conséquence pour desservir les campus et autres hautes écoles implantées dans l’agglomération lausannoise.
8. Reseau
Évolution du réseau des tl de 1900 à nos jours
Le 29 août 1896, le premier tramway était mis en service. Des 11 premiers kilomètres de voies en 1900, le réseau s’étire aujourd’hui sur 260 kilomètres. Les tl ont traversé les époques et participé au développement de tout un écosystème. Pour assurer la desserte de Lausanne, son agglomération et sa région, les conducteur.rice.s réalisent le tour de la terre une fois par jour. Aujourd’hui, grâce à un réseau multimodal rail-route de plus de 260 km, les tl assurent au quotidien la mobilité de plus de 326'000 voyageur.euse.s dans l’agglomération lausannoise et sa région. Les tl desservent ainsi 39 communes avec 40 lignes d’autobus et de trolleybus. 5 lignes sont régionales et les 6 lignes Pyjama assurent un service de nuit les week-ends. Ensemble, ils parcourent 16.7 millions de kilomètres par année. Depuis 125 ans, les tl rapprochent les gens, facilitent les déplacements et innovent.